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Rezension "Le Barbier de Séville" / "Barbier von Sevilla" à l'Opéra Bastille / an der Opera Bastille in Paris


Foto: Opera Bastille Paris
Foto: Opera Bastille Paris

Zum Abschluss der Saison 2024-2025 gibt die Bastille-Oper ihre Produktion von Rossinis berühmter Opera buffa Der Barbier von Sevilla in der Inszenierung von Damiano Michieletto wieder auf. Da der Barbier von Sevilla zu den meistgespielten Opern der Welt gehört, muss ein neuer Ansatz gefunden werden, um das Interesse des Publikums wieder zu wecken. Der italienische Regisseur entschied sich zusammen mit dem Bühnenbildner Paolo Fantin und der Kostümbildnerin Silvia Aymonino, die beide sind ebenfalls Italiener, die Handlung in einer zeitgenössischen Kleinstadt auf der Halbinsel anzusiedeln. Es gibt also keine Falbala und kein Gold in den Fenstern, sondern Neonröhren und Wäsche, die von den Balkonen hängt. Es gibt also keine schicke und teure Kleidung, sondern Shorts und Turnschuhe. Das ist auch gut so. Diese Inszenierung zeigt, dass dieses bürgerliche Drama so gewöhnlich ist, dass es schon wieder komisch wirkt.

Wenn man ihm einen Fehler ankreiden könnte, dann wäre es die Übertreibung. Es gibt keinen Ort auf der Bühne, sei es in Bartolos Haus, in den angrenzenden Häusern oder sogar in der Kneipe, an dem nicht etwas passiert. Von der Dienerin, die in ihren Zimmer bügelt, bis zum Kassenhäuschen von Bartolos Diener, dem Zerberus des Greisen, wohin das Auge auch blickt, es findet etwas zu schauen. Die Schauspielerei ist ebenfalls extrem überladen, manchmal sogar zu sehr, was unnötig ermüdet. Es gibt jedoch einige sehr gute Ideen in dieser Produktion, wie etwa die Tatsache, dass Almaviva als Musiklehrer Rosina das Cellospielen beibringt, ein Instrument, das mit offenen Knien gespielt wird und die erotische Spannung der Liebenden unterstreicht, oder dass Bartolo den Balkon seines Mündels zumauern lässt. Man muss sich also oft im Durcheinander der Bühne konzentrieren, wie man auch oft im Durcheinander des Lebens suchen muss, um das Wesentliche des Geschehens zu finden.

Ansonsten ist eine der großen Qualitäten dieser Produktion das Orchester des venezolanischen Dirigenten Diego Matheuz, der zunächst die Ouvertüre mit ihren drei Sätzen wie eine kleine Symphonie nimmt. Während die Qualität des Orchesters unbestreitbar ist, ist es bedauerlich, dass es so sehr hinter der Verspieltheit des Librettos zurückbleibt, anstatt sie gierig zu umarmen. Es wirkt wie ein guter Schüler in seinem Orchester, der die von Rossini geforderten Virtuositäten anerkennt, ohne sich jedoch wirklich daran zu erfreuen.

Foto: Opera Bastille Paris
Foto: Opera Bastille Paris

Die größte Qualität dieser Produktion liegt jedoch in der hohen Qualität der Besetzung, die das Spielen und Singen ebenso zu genießen scheint wie das Publikum, das sie sieht und hört. Das Spiel ist hier das Schlüsselwort, fast bis zur Unverschämtheit.

Die sehr gute Qualität der Nebenrollen, wie der runde und tiefe Basilio des venezolanischen Bassbaritons Luca Pisaroni, der das verklemmte Spiel eines Lehrers und das mitreißende Spiel eines Manipulators mit einem artikulierten Gesang verbindet, oder die russische Sopranistin Margarita Polonskaya mit ihrer schönen, klaren und festen Stimme als Berta lassen einen nie hungrig werden. Die Rolle des Bartolo ist dem neapolitanischen Bass Carlo Lepore anvertraut, der der Übertreibung des Charakters seinen Humor verleiht, indem er Donizettis Don Pasquale mit einer tiefen, natürlichen und robusten Stimme und einem flüssigen, spontanen und fairen Spiel als Rossinis Bartolo aktualisiert.

Das Beste an dieser Aufführung sind zweifellos die drei Hauptrollen, mit der Rosina der amerikanischen Mezzosopranistin Isabel Leonard, deren feste und ehrliche, fast schneidende Stimme den rebellischen Charakter des Mädchens zeigt, und dem Figaro des italienischen Baritons Mattia Olivieri, der perfekt gerissen ist, fest in einer samtenen Stimme, um die Gaunerei des Barbiers voranzutreiben, erstens. Man muss seine Leistung loben, so viel rennt und läuft er während der gesamten Aufführung. Und dann der Höhepunkt der Aufführung. Der Graf Almaviva des südafrikanischen Tenors Levy Sekgapane mit seiner hellen, beschwingten Stimme, ein perfekter Heldentenor, der jede seiner Arien mit verblüffender Leichtigkeit meistert. Diejenigen, die ihn als Mithridate im Théâtre des Champs-elysés gesehen haben, werden bereits seine Schärfe schätzen gelernt haben, er zeigt mit seinem Almaviva seine Flexibilität.

Das Vergnügen dieser Aufführung besteht schließlich darin, perfekt aufeinander abgestimmte Duette zu haben, in denen jeder Sänger an seinem Platz zu sein scheint, ohne die anderen zu überfordern.

Ein sehr guter, erfrischender und fröhlicher Abend.

Andreas Rey


Französisch

Foto: Opera Bastille Paris
Foto: Opera Bastille Paris

Pour finir sa saison 2024-2025, l'opéra Bastille reprend sa production du célèbre opéra buffa de Rossini Le Barbier de Séville dans la mise en scène de Damiano Michieletto. Le Barbier de Séville appartient aux opéras les plus joués au monde, il faut donc lui trouver une approche nouvelle pour réitérer l'intérêt du publique. Le metteur en scène italien, avec le décorateur Paolo Fantin et la costumière Silvia Aymonino, tous deux italiens aussi, choisit de situer l'action dans une petite ville péninsulaire contemporaine. Il n'y a donc pas de falbala et d'or aux fenêtres, mais des néons et du linge pendant aux balcons. Il n'y a donc pas de vêtements chics et chers, mais des shorts et des basquettes. Tant mieux. Cette mise en scène montre que ce drame bourgeois est si ordinaire que cela en devient comique.

Si un défaut devait lui être relever se serait sur l'exagération. Il n'y a pas un endroit de la scène, que ce soit dans la maison de Bartolo, dans les maisons adjacentes, et même au café de quartier, où quelque chose ne se passe. De la bonne qui repasse à la guérite du valet de Bartolo, cerbère du barbon, où que l'œil se posse, il trouve à regarder. Le jeu d'acteur est de même extrêmement chargé, parfois même trop, ce qui fatigue inutilement. Il y a cependant de très bonnes idées dans cette production, comme le fait qu'Almaviva en professeur de musique apprend à Rosina à jouer du violoncelle, instrument joué les genoux ouverts, soulignant la tension érotique des amoureux, ou que Bartolo fasse murer le balcon de sa pupille. Il faut donc souvent se concentrer dans le fouillis de la scène, comme il faut souvent chercher dans celui de la vie, pour trouver l'essentiel de ce qui se passe.

Sinon, une des grandes qualités de cette production est celle de l'orchestre du chef vénézuélien Diego Matheuz, qui commence par prendre l’ouverture comme une petite symphonie, avec ses trois mouvements. Si la qualité de l’orchestre est indéniable, il est regrettable qu’il soit tellement en retrait de l’espièglerie de du libretto, au lieu de l'embrasser goulument. Il semble bien convenable, comme un bon élève dans sa fosse, en relevant les virtuosités exigées par Rossini, mais sans véritablement s'en délecter.

Foto: Opera Bastille Paris
Foto: Opera Bastille Paris

Mais surtout la plus grande qualité de cette production réside dans la grande qualité de sa distribution, qui semble prendre autant de plaisir à jouer et à chanter, que son auditoire à la voir et à l’entendre. Le jeu est bien le maitre mot ici, presque jusqu'à atteindre la truculence.

La très bonne qualité des seconds rôles, comme le rond et profond Basilio du baryton-basse vénézuélien Luca Pisaroni, qui mêle à un jeu à la fois coincé de professeur et emporté de manipulateur, à un chant articulé, ou la soprano russe Margarita Polonskaya à la belle voix franche et ferme en Berta ne laisse jamais sur sa faim. Le rôle de Bartolo est confié au basse napolitain Carlo Lepore, qui donne son humour à l'exagération du personnage, en actualisant le Don Pasquele de Donizetti en Bartolo de Rossini grâce à une voix grave, naturelle et robuste et un jeu fluide, spontané et juste.

La meilleure partie de cette représentation reste sans doute les trois rôles principaux, avec la Rosina de la mezzo-soprano américaine Isabel Leonard, dont la voix ferme et franche, presque tranchante, montre le caractère rebelle de la jeune fille et le Figaro du baryton italien Mattia Olivieri parfaitement roublard, ferme dans une voix de velours pour faire avancer la filouterie du barbier, d'abord. Il faut saluer sa performance, tant il court et marche tout au long de la représentation. Et ensuite, le clou du spectacle. le Comte Almaviva du ténor sud-africain Levy Sekgapane, à la voix clair, enjouée, parfait heldentenor, qui réussit chacune de ses arias avec une aisance déconcertante. Ceux qui l'ont vu en Mithridate au Théâtre des Champs-elysés auront pu apprécier déjà son tranchant, il montre avec son Almaviva, sa souplesse.

Le plaisir de cette représentation est enfin d'avoir des duos parfaitement harmonisés, dans lequel chaque chateur semble à sa place sans déborder sur les autres.

Une très bonne soirée, rafraichissante, et joyeuse.

Andreas Rey


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